Le Lac de Sainte-Croix

 

Le Verdon possède son grand lac : une ample nappe turquoise aux eaux calmes posée là comme une large respiration entre plateau et collines, entre labours et pierraille. Le barrage de Sainte-Croix fut aménagé en 1974 et a produit de grands bouleversements. Il a noyé, sur plus de 2000 ha, la petite plaine agricole qui, bordée d'iscles, s'étendait là, isolant les villages riverains, autrefois reliés par quatre ponts bâtis au fil des siècles. Parmi eux, le pont romain érigé au sud de Sainte-Croix sur l'axe de la voie romaine Fréjus-Riez et le pont médiéval d'Aiguines au nord  : tous deux dorment désormais sous les eaux. De nouvelles routes contournent maintenant le lac. Depuis, les habitants ont dû se reconvertir, les activités touristiques ont pris le pas sur l'agriculture, développant l'accueil, les sports nautiques et de chaleureuses animations.

 

Le village englouti

Le village des Salles se trouvait autrefois dans la plaine, au bord de l'eau. Le village fut dynamité lors de la mise en eau du barrage et ses habitants firent le pari d'établir une nouvelle agglomération, perchée sur un promontoire dominant le lac. Une promenade dans le village neuf, véritable mémorial dédié à la vie passée, vous fera effectuer un étonnant voyage dans le temps, un pied dans l'hier, un pied dans l'aujourd'hui.

Poterie et faïence

Le Moustiers, cette vaisselle fine aux décors de grotesques et de fleurs, a pris son essor fin XVIIe siècle, lorsque sa notoriété gagna Versailles et la cour de Louis XIV. Elle occupe deux corps de métiers : ceux qui tournent et cuisent les objets et ceux qui appliquent ensuite les décors. Le Verdon accueille aujourd'hui de nombreux faïenciers et céramistes qui innovent et créent de nouvelles pièces d'inspiration contemporaine.

Olives et huile d'olive

L'olivier, ce bel habitant gris bleuté de la zone des basses gorges comme du plateau, pousse jusqu'aux terrasses de pierres sèches qui s'étagent sur les pentes de Moustiers-Sainte-Marie. C'est là son habitat le plus septentrional. Le grand hiver de 1956 avait eu raison de ces arbres, beaucoup gelèrent alors. On les replante aujourd'hui pour leur huile de grande qualité, qui a obtenu l'Appellation d'Origine Contrôlée.

Mettez la garrigue en bouteille

Landes de thym, touffes de sarriette, buissons de romarin, les landes recèlent bien des trésors parfumés. Fabriquez les liqueurs « de fenêtre » de nos grands-mères. Plongez vos plantes, seules ou en mélange, dans une eau de vie de fruits et laissez macérer au soleil (sur votre fenêtre) pendant quarante jours. Ajoutez un sirop de sucre, laissez vieillir. Dégustez cette liqueur des garrigues en hiver, elle vous parlera de l'été.